Coup dur pour le pavillon français
Le pavillon français vient de se prendre un deuxième uppercut. Après Aigle Azur, liquidé le 27 septembre, c'est au tour de XL Airways de se faire couper les ailes par la justice. Ce vendredi, le tribunal de commerce de Bobigny a rejeté la seule offre de reprise de la compagnie aérienne, qui s'était placé en redressement judiciaire le 20 septembre. Par conséquent, ce sont 570 salariés qui perdent leur emploi, qui s'ajoutent aux 1 150 salariés d'Aigle Azur.
La seule offre provenait de Gérard Houa, actionnaire minoritaire d'Aigle Azur, qui via sa société Lu Azur proposait 30 millions d'euros et la reprise de la moitié du personnel de XL Airways. La justice a estimé que le dossier était « irrecevable » en raison de son absence de financement. La pérennité de l'exploitation n'était donc pas « assurée ». D'où la liquidation judiciaire.
La seule offre provenait de Gérard Houa, actionnaire minoritaire d'Aigle Azur, qui via sa société Lu Azur proposait 30 millions d'euros et la reprise de la moitié du personnel de XL Airways. La justice a estimé que le dossier était « irrecevable » en raison de son absence de financement. La pérennité de l'exploitation n'était donc pas « assurée ». D'où la liquidation judiciaire.
Appel à l'aide
Il reste désormais à reclasser les salariés. Laurent Magnin, le PDG de la compagnie, veut se battre pour les aider à retrouver un emploi, mais il en appelle à la concurrence : « Que toutes les compagnies lèvent le doigt pour nous aider dans ce moment ». Du côté du gouvernement, le secrétaire d'État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a assuré qu'un accompagnement sera mis en place (…) afin d'assurer un retour le plus rapide possible à l'emploi ».
XL Airways a transporté l'an dernier 730 000 passagers avec ses quatre Airbus A330 en leasing. Ses destinations de prédilection, à savoir les Antilles, la Réunion, les États-Unis et la Chine, étaient assurées via le modèle du low cost. Y compris le long courrier donc, mais la concurrence est particulièrement forte sur ce créneau. Pour la fédération Force ouvrière du transport aérien, cette nouvelle liquidation marque « l'inaction coupable » du gouvernement et le « dogmatisme libéral » de l'Union européenne.
XL Airways a transporté l'an dernier 730 000 passagers avec ses quatre Airbus A330 en leasing. Ses destinations de prédilection, à savoir les Antilles, la Réunion, les États-Unis et la Chine, étaient assurées via le modèle du low cost. Y compris le long courrier donc, mais la concurrence est particulièrement forte sur ce créneau. Pour la fédération Force ouvrière du transport aérien, cette nouvelle liquidation marque « l'inaction coupable » du gouvernement et le « dogmatisme libéral » de l'Union européenne.