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Énergie : les surprofits des géants du pétrole pas taxés en France





Les prix de l’énergie explosent portés par la sortie de la crise de la Covid-19, la relance de l’activité et la guerre en Ukraine. Une véritable aubaine pour les compagnies pétrolières qui devraient engranger des milliards de dollars de surprofits. Et si l’Agence Internationale de l’énergie (AIE) estime qu’il est nécessaire de taxer cette manne financière, la majorité des pays, dont la France, s’y refusent.



La France ne taxera pas les profits des géants du pétrole

Pixabay/analogicus
Pixabay/analogicus
Lundi 21 mars 2022, le journal Le Figaro dévoilait que le gouvernement avait dans ses cartons une taxe exceptionnelle sur les profits des géants du pétrole afin de compenser les mesures économiques et les aides décidées par l’État en faveur des entreprises et des ménages. Parmi celles-ci, le bouclier tarifaire, le chèque énergie ou encore la baisse de 15 centimes d’euro sur les carburants dès le 1er avril 2022.

Mais, finalement, ce ne sera pas le cas. Interrogé sur Europe 1, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, dément les informations du Figaro. « Taxer les superprofits n'est pas une option retenue par l'exécutif. » Une décision qui s’aligne sur la tendance générale : rares sont les gouvernements qui ont décidé de se lancer dans une sorte d’économie de guerre et de taxer les géants du pétrole auxquels la hausse des prix de l’énergie profitent.

L’Italie taxe fortement les multinationales de l’énergie

Alors que l’AIE estime que le surplus de bénéfices que feront les entreprises spécialisées dans le pétrole et l’énergie pourrait atteindre 200 milliards de dollars en 2022 et qu’elle invite les pays à les taxer, seule l’Italie a prix cette décision. Pourtant, Bruxelles a donné la possibilité d’imposer une taxe exceptionnelle à ce sujet.

L’Italie a annoncé une taxe de 10% sur les bénéfices des énergéticiens, en plus des taxes déjà appliquées en temps normal. Une somme qui devrait permettre de récolter, selon le gouvernement de Mario Draghi, environ 4 milliards d’euros sur l’année et donc compenser en quasi-totalité le coût des mesures en faveur des ménages.


23 Mars 2022