Depuis quelques semaines, on avait la certitude que l'État allait effectivement reprendre une partie de la dette de la SNCF. Une nécessité dans le contexte de l'ouverture à la concurrence, qui va nécessiter de l'entreprise des investissements et une plus grande agilité. Edouard Philippe a confirmé que l'État allait reprendre 35 milliards d'euros, sur un total de 54,5 milliards (dont 46,6 milliards qui pèse sur les épaules de SNCF Réseau, l'entreprise qui gère l'infrastructure ferroviaire). La reprise va s'effectuer en deux étapes ; la première, la plus importante, sera de 25 milliards en 2020. Le reste, soit 10 milliards, sera repris en 2022.
Pas question de laisser le fardeau aux successeurs, c'est pourquoi l'exécutif a voulu que cette reprise s'effectue durant le quinquennat. La dette sera placée dans une caisse d'amortissement inscrite au budget de l'État ; les députés en voteront, chaque année, le financement. Cet effort colossal de la part de l'État (qui a sa part de responsabilité dans le creusement de cette dette…) s'inscrit dans le contexte de la réforme ferroviaire. Le gouvernement entend ainsi faire passer son projet de loi d'une part, et obtenir des contreparties d'autre part.
Les pouvoirs publics veulent que la SNCF réduise son écart de compétitivité avec la concurrence : le gouvernement entend obtenir 2,7% de gain de compétitivité chaque année pour dégonfler cet écart des deux tiers (il est estimé à 30%). SNCF Réseau devra aussi limiter la hausse des péages facturés aux entreprises de transport qui roulent sur ses rails : la hausse annuelle sera limitée à l'inflation. Les syndicats entendront-ils cette annonce de taille ? La grève perlée, débuté au mois d'avril, ne sait pas comment finir. C'est peut-être là un moyen d'y mettre fin.
Pas question de laisser le fardeau aux successeurs, c'est pourquoi l'exécutif a voulu que cette reprise s'effectue durant le quinquennat. La dette sera placée dans une caisse d'amortissement inscrite au budget de l'État ; les députés en voteront, chaque année, le financement. Cet effort colossal de la part de l'État (qui a sa part de responsabilité dans le creusement de cette dette…) s'inscrit dans le contexte de la réforme ferroviaire. Le gouvernement entend ainsi faire passer son projet de loi d'une part, et obtenir des contreparties d'autre part.
Les pouvoirs publics veulent que la SNCF réduise son écart de compétitivité avec la concurrence : le gouvernement entend obtenir 2,7% de gain de compétitivité chaque année pour dégonfler cet écart des deux tiers (il est estimé à 30%). SNCF Réseau devra aussi limiter la hausse des péages facturés aux entreprises de transport qui roulent sur ses rails : la hausse annuelle sera limitée à l'inflation. Les syndicats entendront-ils cette annonce de taille ? La grève perlée, débuté au mois d'avril, ne sait pas comment finir. C'est peut-être là un moyen d'y mettre fin.