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Commission européenne : prévisions de croissance en baisse





La croissance va caler en Europe cette année et l’année prochaine, selon les prévisions de la Commission européenne qui revoit ses prévisions à la baisse.



La croissance dans la zone euro et dans les autres pays de l’Union européenne va piquer du nez en 2019 et 2020. Le ralentissement est « plus prononcé qu'on ne le prévoyait l'automne dernier, en particulier dans la zone euro, en raison d'incertitudes entourant le commerce mondial et de facteurs nationaux dans les grandes économies de l'UE », déplore Pierre Moscovici, le commissaire en charge des Affaires économiques. Si ce dernier assure de la solidité des fondamentaux économiques de l’Europe, il n’empêche que la croissance y tourne au ralenti. La zone euro devrait ainsi afficher une progression de son PIB de 1,3% en 2019 et 1,6% en 2020, contre 1,9% et 1,7% prévus à l’automne dernier.

Ce n’est pas tellement mieux pour l’ensemble de l’UE, avec une croissance estimée à 1,5% pour 2019 et 1,7% pour 2020 (au lieu de 1,9% et 1,8% auparavant). Parmi les pays en difficulté qui plombent la croissance européenne, l’Italie est dans le collimateur, avec une prévision de 0,2% seulement pour 2019 (contre 1% l’an dernier). L’Italie est entrée en récession en 2018 et le pays pourrait y rester encore un moment malgré le plan de relance du gouvernement. En Allemagne, il faut s’attendre aussi à une année 2019 difficile, avec une estimation de croissance à 1,1% (1,5% en 2018). Le pays, dont l’économie est tournée vers les exportations, est particulièrement sensible aux échanges commerciaux internationaux. La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine n’arrange rien.

C’est un peu mieux pour la France, avec une prévision de croissance à 1,5% pour 2018 et 1,3% pour 2019 (des chiffres en baisse par rapport à l’estimation de l’automne dernier : 1,7% et 1,6%). « La consommation des ménages devrait accélérer progressivement au delà de 2019 grâce à l'augmentation des salaires nominaux qui devraient booster le revenu disponible et au ralentissement de l'inflation », explique la Commission.


8 Mai 2019