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Brexit : priorité au contrôle des frontières pour Theresa May





Après la démission fracassante de son ambassadeur auprès de l’Union européenne Ivan Rogers, la première Ministre britannique Theresa May s’est voulu confiante : il n’y a pas de « confusion » au sein du gouvernement concernant le Brexit.



Londres a simplement voulu prendre son temps car « nous sommes face à des questions complexes », a admis Theresa May lors d’une entrevue avec la chaîne Sky. C’est ce qui explique pourquoi l’activation de l’article 50 du traité de Lisbonne, qui lancera formellement les négociations du divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, ne sera effective qu’au mois de mars. Soit neuf mois après le vote du 23 juin dernier.

D’après la première Ministre, ce sont d’abord les questions de l’immigration et de son contrôle, ainsi que la souveraineté législative qui sont au cœur de ses prérogatives. « C’est ce pour quoi les gens ont voté [pour le Brexit] », déclare-t-elle. Mais il lui faudra ménager la chèvre et le chou : les entreprises désirent ardemment conserver un accès au marché commun européen. Or, en cas de Brexit « hard », il n’en sera pas question.

À Bruxelles, comme dans les autres capitales européennes, la question de l’accès au marché commun est liée à la libre circulation des personnes. Les deux ne sont pas négociables, or Theresa May semble vouloir conserver cet accès, en gardant le contrôle des frontières du pays. Signe que les choses ne sont pas encore toutes réglées — ou qu’elle conserve un atout dans sa manche ? —, la dirigeante n’a rien dévoilé concernant sa stratégie de négociation.


8 Janvier 2017

Tags : brexit