Une surtaxe qui pousse à la délocalisation
Bernard Arnault, PDG de LVMH, n’a pas mâché ses mots. Lors de la présentation des résultats annuels de son groupe, le milliardaire français a vivement critiqué la surtaxe d’impôt sur les sociétés prévue par le gouvernement Bayrou. Cette contribution exceptionnelle, qui s’appliquerait aux entreprises réalisant plus de trois milliards d’euros de chiffre d’affaires, vise à générer 8 milliards d’euros de recettes pour l’État en 2025.
Pour Bernard Arnault, cette mesure est une « taxe sur le made in France » qui « pousse à la délocalisation ». Comparant la situation fiscale en France et aux États-Unis, il a souligné que « les impôts vont descendre à 15 % aux USA », tandis qu’en France, ils augmenteraient de « 40 % pour les grandes entreprises qui fabriquent sur le territoire national ». Le dirigeant de LVMH a également évoqué les subventions américaines pour les industries locales, contrastant avec ce qu’il considère comme un climat fiscal défavorable en France.
Interrogé sur de possibles répercussions, il a laissé entendre que LVMH pourrait revoir ses investissements en France : « Nous sommes fortement sollicités par les autorités américaines pour continuer nos implantations d’ateliers, et, dans l’environnement actuel, c’est quelque chose qu’on regarde sérieusement », a-t-il déclaré.
Face aux critiques du patron du luxe, Laurent Marcangeli, ministre de la Fonction publique, a défendu la surtaxe. Interrogé sur RTL, il a justifié cette contribution par la nécessité de redresser les finances publiques. « Il y a des comptes à rendre au niveau de notre dette », a-t-il déclaré, estimant qu’un « effort temporaire » était nécessaire.
Pour Bernard Arnault, cette mesure est une « taxe sur le made in France » qui « pousse à la délocalisation ». Comparant la situation fiscale en France et aux États-Unis, il a souligné que « les impôts vont descendre à 15 % aux USA », tandis qu’en France, ils augmenteraient de « 40 % pour les grandes entreprises qui fabriquent sur le territoire national ». Le dirigeant de LVMH a également évoqué les subventions américaines pour les industries locales, contrastant avec ce qu’il considère comme un climat fiscal défavorable en France.
Interrogé sur de possibles répercussions, il a laissé entendre que LVMH pourrait revoir ses investissements en France : « Nous sommes fortement sollicités par les autorités américaines pour continuer nos implantations d’ateliers, et, dans l’environnement actuel, c’est quelque chose qu’on regarde sérieusement », a-t-il déclaré.
Face aux critiques du patron du luxe, Laurent Marcangeli, ministre de la Fonction publique, a défendu la surtaxe. Interrogé sur RTL, il a justifié cette contribution par la nécessité de redresser les finances publiques. « Il y a des comptes à rendre au niveau de notre dette », a-t-il déclaré, estimant qu’un « effort temporaire » était nécessaire.
Un « mal nécessaire » pour le gouvernement
Toutefois, le gouvernement reste évasif sur la durée réelle de cette surtaxe. Lorsque la question lui a été posée, le ministre s’est contenté de répondre : « Nous verrons si l’année prochaine c’est encore valable », laissant entendre que la mesure pourrait être prolongée.
Dans le même temps, l’exécutif prévoit d’autres économies budgétaires, notamment dans la fonction publique. Parmi les mesures annoncées pour 2025 figurent le gel du point d’indice des fonctionnaires, la baisse de l’indemnisation des arrêts maladie (de 100 % à 90 %) et la suppression de la prime Gipa, une aide destinée à compenser l’inflation. Ces coupes budgétaires devraient permettre d’économiser environ 1,7 milliard d’euros.
Le gouvernement, en quête d’un accord budgétaire avec le Parti socialiste, a cependant renoncé à certaines mesures initialement envisagées, comme la suppression de 4.000 postes dans l’Éducation nationale. En revanche, il a confirmé le maintien de la création de 2.000 postes d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap), une mesure jugée « essentielle ».
Si le gouvernement justifie ces décisions par l’urgence budgétaire, la surtaxe sur les grandes entreprises divise profondément. Bernard Arnault y voit une menace pour l’attractivité économique de la France, alors que l’exécutif la considère comme une contribution temporaire indispensable. La question de sa durée et de son impact réel sur l’investissement en France reste en suspens.
Dans le même temps, l’exécutif prévoit d’autres économies budgétaires, notamment dans la fonction publique. Parmi les mesures annoncées pour 2025 figurent le gel du point d’indice des fonctionnaires, la baisse de l’indemnisation des arrêts maladie (de 100 % à 90 %) et la suppression de la prime Gipa, une aide destinée à compenser l’inflation. Ces coupes budgétaires devraient permettre d’économiser environ 1,7 milliard d’euros.
Le gouvernement, en quête d’un accord budgétaire avec le Parti socialiste, a cependant renoncé à certaines mesures initialement envisagées, comme la suppression de 4.000 postes dans l’Éducation nationale. En revanche, il a confirmé le maintien de la création de 2.000 postes d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap), une mesure jugée « essentielle ».
Si le gouvernement justifie ces décisions par l’urgence budgétaire, la surtaxe sur les grandes entreprises divise profondément. Bernard Arnault y voit une menace pour l’attractivité économique de la France, alors que l’exécutif la considère comme une contribution temporaire indispensable. La question de sa durée et de son impact réel sur l’investissement en France reste en suspens.