Suite à l’échec des négociations entre les partenaires sociaux sur la réforme de l’assurance chômage, le gouvernement a repris la main sur ce dossier. Et l’exécutif souhaite réaliser des économies, de l’ordre de 3,4 milliards d’euros sur la période 2019 à 2021. L’objectif du gouvernement est également de réduire de 150 000 à 250 000 le nombre de demandeurs d’emploi sur la même période. Edouard Philippe a tracé les grandes lignes de la réforme ce mardi, en présence de Muriel Pénicaud, la ministre du Travail. Auparavant, le Premier ministre avait présenté son projet aux partenaires sociaux.
Le gouvernement a identifié sept secteurs où l’utilisation de contrats cours est jugée abusive. Par conséquent, un mécanisme de bonus-malus va être instauré pour forcer les bonnes pratiques. Il faudra travailler six mois pour bénéficier de l’assurance chômage. Et les demandeurs d’emploi qui touchent plus de 4 500 euros bruts subiront une dégressivité de leurs allocations chômage. Par ailleurs, l’exécutif veut durcir les dispositions permettant de multiplier les allers et retours entre périodes de travail et de chômage.
Des décrets seront publiés dans le courant de l’été pour mettre en musique ces réformes. Il s’agit de trouver un meilleur équilibre dans les comptes de l’Unédic, l’organisme qui gère l’assurance chômage. Son déficit s’établira à près de 2 milliards d’euros en 2019. Les prévisions annoncent un excédent en 2021, ce qui sera une première depuis 2008. Mais la dette en elle-même demeure importante, à plus de 37 milliards d’euros cette année.