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Aéroport Toulouse-Blagnac : Eiffage veut acheter les 49,99% de Casil Europe





Le groupe Eiffage négocie avec Casil Europe pour la reprise de sa participation dans ATB, le concessionnaire de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Une opération qui reste suspendue à une décision de justice.



Casil Europe s’était emparé de 49,9% du capital d’ATB (Aéroport Toulouse-Blagnac), qui opère le troisième aéroport régional français avec 9,6 millions de passagers l’an dernier. En avril 2015, l’entreprise aux capitaux chinois (elle est une émanation du consortium Symbiose) profite de la vente de la participation de l’État pour devenir le premier actionnaire du concessionnaire, contre un chèque de 308 millions d’euros. La gouvernance d’ATB se passe toutefois assez mal, notamment en raison d’une politique de versement de dividendes très généreux puisés à même les réserves d’ATB. En début d’année, Casil annonçait sa volonté de se séparer de sa participation. 

Le message a été bien reçu par Eiffage, qui indique ce mardi être entré en négociations exclusives pour acquérir ces 49,99%, à un prix non communiqué. Cette acquisition s’inscrit dans une stratégie visant à diversifier le portefeuille de concessions du groupe, « déjà fort de nombreuses participations dans des infrastructures de transport en Europe, ainsi qu'à en allonger la durée ». Casil Europe accueille favorable la nouvelle bien sûr, et vante son bilan en tant que principal actionnaire : « L'engagement continu de Casil Europe au sein du conseil de surveillance et auprès du directoire, ainsi que des équipes d'ATB, s'est notamment traduit par une augmentation de près de +30% des flux de passagers, l'ouverture de 42 destinations supplémentaires et des investissements significatifs dans la modernisation et le développement de l'aéroport ».

Néanmoins, ce passage de témoin reste en effet soumis à une décision de justice. Récemment, la cour administrative d’appel de Paris a annulé la procédure de privatisation d’ATB, au motif que le cahier des charges n’avait pas été respecté. Détenteur de 10,01% de l’opérateur, l’État s’est pourvu en cassation devant le Conseil d’État. En fonction de la décision de la juridiction, l’opération pourra se poursuivre… ou pas.


15 Mai 2019

Tags : Eiffage