Accord salarial à Air France




Benjamin Smith, le nouveau directeur général d'Air France-KLM depuis le mois de septembre, peut se réjouir : il a obtenu des syndicats de la compagnie aérienne un accord sur les salaires. Le conflit social qui agite l'entreprise depuis le début de l'année est terminé.



En arrivant en poste le mois dernier, l'ex-numéro 2 d'Air Canada a entrepris de résoudre la question des négociations salariales au sein d'Air France-KLM. Une gageure, alors que la compagnie était aux prises avec un mouvement social d'ampleur depuis dix mois, qui lui a coûté 15 jours d'arrêt de travail et des pertes de 335 millions d'euros. Après quelques jours de négociation, la nouvelle direction d'Air France a mis sur la table un projet d'accord.

Le texte consiste en une hausse rétroactive de 2% pour 2018, et de 2% pour 2019. 4% en tout, avec en plus la promesse de nouvelles négociations salariales en octobre pour Air France (KML y aura droit quelques mois avant). Les syndicats qui ont apposé leurs signatures représentent plus de 76% des voix aux dernières élections. C'est donc gagné pour Benjamin Smith, même s'il a pas pu arracher la signature de la CGT et surtout, du SNPL. Le principal syndicat des pilotes de la compagnie n'a pas été tendre lors de l'arrivée du directeur général.

Mais maintenant que l'accord est signé, le SNPL va pouvoir entrer dans de nouvelles négociations bilatérales pour une augmentation des pilotes. Benjamin Smith, de son côté, peut s'enorgueillir d'une première victoire pour l'entreprise franco-néerlandaise. Il va pouvoir se concentrer sur la relance d'Air France, en espérant que cette victoire poussera le gouvernement à prendre des mesures plus favorables pour soutenir le pavillon français.


20 Octobre 2018
Tags : Air France