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5,1 millions de riches en France





La France compte 5,1 millions de riches, selon l'Observatoire des inégalités qui pointe l'inégalité et l'injustice de la distribution de la richesse dans la société.



8,2% de la population considérée comme riche

Le dernier rapport de l'organisme associatif a calculé que le seuil de richesse était l'équivalent de deux fois le revenu médian. Cela revient à 3.470 euros par mois (après impôts) pour une personne seule, et 7.287 euros par mois pour un couple avec deux enfants. En prenant en compte de tels seuils, l'Observatoire estime qu'il y a 5,1 millions de « riches » en France, soit 8,2% de la population. Soit la même proportion de personnes pauvres (dont le revenu correspond à la moitié du salaire médian). Les auteurs du rapport tordent le cou à une idée reçue : la France compte le plus de riches qu'ailleurs en Europe, en dehors de la Suisse. « La France est le pays où le 1% le plus aisé a le niveau de vie le plus élevé ».

Le rapport a aussi réfléchi à des critères de « conditions de vie » qui permettent de dire si une personne est « riche » : est considéré comme tel le propriétaire d'une résidence secondaire ; celui qui part en vacances l'hiver ; celui qui prend l'avion régulièrement ; celui qui possède un logement d'au moins 60 mètres carrés pour une personne seule. Néanmoins, ce dernier critère est plus compliqué à attribuer à Paris, où le marché de l'immobilier est très tendu, même pour les classes aisées.

Portrait robot du riche

L'observatoire dresse également un « portrait robot » du riche. C'est un cadre supérieur, « quinquagénaire ou sexagénaire, plutôt en couple sans enfant, propriétaire et vivant en région parisienne ». Illustration à Paris ou à Neuilly-sur-Seine, où se trouvent les plus fortunés. Dans le VIIe arrondissement parisien, les 10% les plus riches gagnent au moins 11.000 euros par mois.

Les inégalités demeurent « énormes » dans le club des riches, relativise le rapport qui veut mettre en lumière une vision de la richesse qui ne s'arrête pas aux seules très grandes fortunes. L'Observatoire ne veut pas pointer du doigt les classes aisées, mais simplement constater que la distribution des richesses est « trop inégale pour être juste ». Mais « on ne peut pas à la fois déplorer le dénuement des uns sans mettre en cause les privilèges dont jouissent les autres ».


11 Juin 2020

Tags : richesse