Bolloré veut aller plus loin dans le développement des voitures électriques en France. Le père d’Autolib a déposé lundi 8 décembre un dossier auprès du ministère de l’Economique, qui mentionne le développement et la construction de 16 000 bornes de recharge, publiques, dans toute la France, à destination évidemment des véhicules électriques et hybrides.
Le projet représente néanmoins un investissement de 150 millions d’euros sur quatre ans pour le gouvernement. Mais qu’importe le coût, en plein débat sur les zones sans diesel dans Paris, et le maintien du bonus écologique pour l’achat d’un véhicule électrique. A ce sujet, Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, a précisé que le bonus à l’achat d’une voiture électrique de 6 300 euros, serait maintenu. Un bonus qui serait porté à 10 000 euros par le superbonus.
« Ce projet de recharge semi-accélérée représente un investissement de 150 millions d’euros sur quatre ans, pour le développement de l’électromobilité et l’emploi associé en France » a précisé Bercy. Quant à Vincent Bolloré, interrogé lundi sur Europe 1, il a précisé que ce dispositif permettra qu’il n’y ait « pas un point en France avec une borne à moins de 40 kilomètres. » Ajoutant que « ce serait dommage de laisser les véhicules électriques uniquement à l’intérieur des villes ».
Un projet qui veut évidemment inciter les automobilistes à passer à la voiture électriques, à l’heure où trop peu de bornes équipent le pays. On compte en effet seulement 10 000 stations de recharge sur l’Hexagone, souvent très mal indiquées, placées dans des parkings, payants etc… Bref, des contraintes qui n’incitent évidemment pas les Français à acheter un véhicule électrique, malgré les bonus écologiques.
D’après le magazine helvète Sonntag Zeitung, la Suisse aurait livré ces dernières semaines une liste de 300 clients de la banque UBS. 300 personnes, françaises, soupçonnées d’exil fiscal. Ces clients seront sans doutes surpris d’apprendre cela, ce lundi 6 octobre, mais ni la France, ni la Suisse, n’auraient pris la peine de les prévenir.
Et pour cause. Pour l’heure, ni UBS, ni les autorités judiciaires françaises, ni le département suisse des Finances n’ont voulu faire de déclarations sur la question. Il n’empêche que ces clients soupçonnés de pratiquer l’exil fiscal risquent d’être contactés dans les jours qui viennent pour faire un point sur leur situation fiscale.
Ils ne sont pas les seuls à risquer de devoir verser quelques deniers. La banque UBS risque gros également. En effet, en avril dernier, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris, qui soupçonne l’établissement bancaire d’avoir pratiquer l’exil fiscal pour quelques contribuables français entre 2004 et 2012. Si UBS était reconnue coupable, elle pourrait verser à la France la somme record de 4,88 milliards d’euros.
A terme, une coopération entre la France et la Suisse sur la question fiscale pourrait se renouveler. Cela grâce à l’assouplissement de la loi suisse sur l’assistance administrative en matière fiscale, l’un des derniers remparts de l’évasion fiscale.