« Nous avons tout pour revenir au plein emploi d’ici à 2020 » croit fermement Pierre Gattaz. Le président du Medef a présenté mercredi 24 septembre ses propositions pour créer un million d’emplois, sur cinq ans.
Il propose notamment d’aménager le Smic, en introduisant des contrats aidés pour l’embauche des chômeurs de longue durée, permettant aux entreprises de les recruter à un coût inférieur au Smic (charges patronales comprises). Pierre Gattaz sait qu’il ne se fera pas que des amis avec de telles propositions, mais il va plus loin en demandant au gouvernement de supprimer deux jours fériés par an. Ce qui permettrait selon lui d’allonger la durée annuelle travaillée de 1,2 jour, soit 0,9 % de PIB supplémentaire. A cela il faut ajouter la légalisation du travail dominical.
Il propose également de renégocier les 35 heures, mesure phare de la gauche. Pour l’instant rien ne dit que le gouvernement cèdera à cette avance, de risque de se mettre définitivement tout son électorat à dos. Ce n’est pas tout. Le patron des patrons aspire également à reculer l’âge légal de départ à la retraite. Une proposition qui devrait mal passer également à l’heure où les Français ne souhaitent pas travailler au-delà de 62 ans.
Enfin Pierre Gattaz demande, sans grande surprise, de supprimer progressivement les impôts sur les facteurs de production, ainsi que certaines taxes sectorielles qui desservent selon lui la compétitivité. En clair, allez plus loin dans l’allègement fiscal des entreprises. Autre point, il demande également l’harmonisation fiscale avec les principaux voisins et partenaires économiques européens.
La vie de ministre n’est pas des plus reposantes, et Emmanuel Macron vient de l’apprendre plus vite que prévu. Pour sa première sortie publique sur le terrain, le nouveau ministre de l’Economie a dû désamorcer une polémique, selon laquelle il aurait remis en cause la mesure phare de la gauche française, les 35 heures.
En déplacement chez Acome, la plus ancienne société coopérative et participative de France, Emmanuel Macron s’est dédouané de tout propose au sujet des 35 heures. Lui qui aurait pourtant déclaré au Point être favorable à un aménagement de la mesure, a déclaré ce mardi qu’il n’a « jamais parlé de la remise en cause des 35 heures ».
Pour autant, on ne le sent pas tout à fait convaincu par cette mesure. « Il y a des branches où les 35 heures sont une bonne chose. Dans d’autres catégories, d’autres secteurs, elles ne semblent pas adaptées aujourd’hui » a-t-il précisé, laissant supposer un aménagement. « C’est j’espère, la négociation qui va être conduite. Mais ce n’est pas une décision du gouvernement et ce n’est pas une décision du ministère de l’Economie » a-t-il précisé.
Pour l’heure rien ne bouge, mais il y a fort à parier que le soupçon d’une négociation ne risque pas de plaire aux partenaires sociaux, et particulièrement aux syndicats, déjà bien remontés contre la politique de François Hollande, qui s’éloigne de plus en plus du programme qui l’a fait élire en 2012.
C'est ce qu'a annoncé ce lundi le ministère du Travail, après la réunion de la Commission nationale de la négociation collective. Néanmoins, il n'y aura pas de coup de pouce.
Il y a quelques mois déjà, Michel Sapin annonçait cette augmentation du SMIC. Il assurait aussi qu'il n'y aurait pas de coup de pouce, c'est à dire une hausse plus importante que celle résultant de l'application de la formule du calcul.
Cette revalorisation de 1,1 % permet d'assurer une progression du pouvoir d'achat des salariés dont les rémunérations sont les plus faibles compte tenu du niveau de l'inflation (+0,6 % sur l'année), tout en préservant l'emploi des moins qualifiés" a expliqué le ministère dans son communiqué.
Dans les faits, le taux horaire du Smic sera augmenté à 9,53 euros brut contre 9,43 euros depuis le 1er janvier 2013, soit 1 445,38 euros brut mensuels, sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires. Enfin, le minimum garanti "sera quant à lui relevé de 0,6 % au titre de l'inflation et s'établira donc à 3,51 euros au 1er janvier 2014. Actuellement, ce sont plus de 3 millions de personnes sont payées au Smic en France.