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L'auteur de l'offre d'emploi antisémite sera licencié





L'affaire avait scandalisé les réseaux sociaux et la France d'une manière plus générale début février. Une agence de graphisme cherchait un salarié mais mentionnait textuellement le fait que cette personne devait être "si possible" de confession autre que juive. Un antisémitisme qui a initialement reçu une explication au niveau des horaires. Mais cette explication ne tenait pas debout. Et maintenant le responsable va tomber.



Shutterstock/Economiematin
Shutterstock/Economiematin
Peu s'en est fallu que l'agence parisienne NSL Studio ne risque le pire. Si elle n'a pas évité la plainte, déposée par SOS Racisme, et la saisine du Défenseur des droits, réalisée par la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme), au moins aura-t-elle réussi à étouffer rapidement la polémique.

Car l'annonce déposée sur internet portant la mention "Si possible pas juif" aurait pu coûter beaucoup plus cher si le bad buzz avait continué. Surtout dans le cadre d'une petite agence de graphisme.

Le salarié qui a posté cette annonce avait même tenté deux excuses : la première concernait la question des horaires, la deuxième un piratage. Au final il n'aura pu résister longtemps face à la pression médiatique que l'affaire avait suscité et aura avoué être l'auteur et avoir envoyé l'annonce au site qui l'a publiée (sans faire une vérification derrière par ailleurs).

Dans un communiqué l'agence NSL Studio se désolidarise complètement de l'acte de son salarié " L'exclusion de cette offre d'emploi à des personnes de confession juive a jeté la consternation et le discrédit sur l'entreprise. Il s'agit d'un acte odieux constitutif d'une véritable trahison de l'entreprise et qui porte à celle-ci ainsi qu'à ses salariés un tort considérable".

L'entreprise n'a donc pu faire autrement que de lancer une procédure de licenciement à l'encontre de ce salarié et une mise à pied à titre conservatoire. La polémique, elle, s'est quasiment éteinte.
 


3 Mars 2015